Séminaires présentés aux membres du CIRIEC
Directives concernant les statistiques sur les coopératives – 28 novembre 2018
Marie J. Bouchard a fait rapport de l’adoption par la 20e Conférence internationale des statisticiens du travail de Lignes directrices concernant les statistiques sur les coopératives, adoptées le 18 octobre dernier à Genève. Ces lignes directrices font suite aux travaux du Groupede travail technique du COPAC, que Mme Bouchard a dirigé en tant que présidente de la Commission scientifique Économie sociale et coopérative du Ciriec International.
Marie J. Bouchard 23 nov 2018
Marie J. Bouchard est professeure à l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal, présidente du Groupe de travail sur les statistiques des coopératives pour le COPAC, présidente de la Commission scientifique Économie sociale et coopérative du Ciriec International et vice-présidente du CIRIEC-Canada
Les États « commanditaires » et le capital de risque : une analyse comparée Québec/Écosse – 26 janvier 2018
En raison de l’importance croissante accordée à l’entrepreneuriat et à la croissance de PME à haute intensité technologique en tant que moteurs de développement économique et de création d’emplois, l’accès de ces entrepreneurs et de ces jeunes pousses à des niveaux et à des formes appropriés de financement est désormais un enjeu de politiques publiques majeur. Des modèles bien différents de capitalisation des entreprises et de soutien à l’entrepreneuriat ont toutefois été développés d’un pays à l’autre au cours des dernières décennies, et cette diversité s’observe même de plus en plus à l’échelle « subétatique », soit d’un État fédéré ou d’une région à l’autre en raison de spécificités institutionnelles, de structures économiques, ou de cultures organisationnelles divergentes. Tirée d’une thèse doctorale défendue à l’automne 2017, cette présentation en évoquera deux exemples concrets en offrant un portrait comparatif de l’évolution des écosystèmes québécois et écossais du capital de développement et de risque depuis les années 1990, ainsi que des logiques ayant sous-tendu cette évolution.
Séminaire présenté par Hubert Rioux, PhD., chercheur postdoctoral Banting, Administration publique, ÉNAP (Mtl)
Comment les compte-t-on? Combien comptent-elles? Un cadre conceptuel pour produire des statistiques sur les coopératives – 21 avril 2017
En 2013, la 19e Conférence internationale des statisticiens du travail (CIST) a adopté une résolution recommandant au Bureau international du travail (BIT) de s’engager dans des travaux visant à améliorer la mesure des coopératives. Une partie de ce travail consiste à produire une définition conceptuelle de la coopérative qui puisse guider les agences statistiques nationales. En 2016, le BIT nous a confié le mandat de développer un cadre conceptuel en vue de formuler une proposition lors de la prochaine CIST en 2018. Cette communication présente quelques éléments de ce cadre conceptuel et discute certains enjeux de la mesure des coopératives à travers le monde.
Séminaire présenté par Marie J. Bouchard, professeure titulaire au département d’organisation et ressources humaines (UQAM) et Madeg Le Guernic, diplômé à la maîtrise en économie du développement de l’Université d’Auvergne Clermont-Ferrand et assistant de recherche.
Économie sociale et publique en Amérique du Nord: variations nationales sur fond de libre-échange – Séminaire organisé conjointement avec le TIESS – 10 février 2017
Présenté par Luc Bernier, titulaire de la Chaire Jarislowsky sur la gestion dans le secteur public, professeur à l’Université d’Ottawa, vice-président – affaires universitaires au CIRIEC-Canada et ancien président du Conseil scientifique International du CIRIEC et Benoît Lévesque, professeur émérite (UQAM et ÉNAP), ancien président du CIRIEC-Canada et ancien président du Conseil scientifique international du CIRIEC, membre du Conseil scientifique et du Conseil d’administration du TIESS.
Le développement et la légitimation de l’économie sociale et publique se sont déroulés au Mexique, aux États-Unis et au Canada dans des contextes nationaux très différents, mais depuis vingt-cinq ans sous l’ombrelle unificatrice du libre-échange désormais remis en question. Cette évolution a connu deux périodes alors que la transformation des chaines internationales de production et la montée de la Chine ont peu à peu craquelé le vernis de l’accord nord-américain. La présentation porte sur l’évolution du partenariat nord-américain pour lequel les mécanismes d’adaptation sont limités à travers le prisme des secteurs de l’économie sociale et publique. Dans les trois pays, ces entreprises collectives ont connu des cheminements différents qui résultent des traditions politiques nationales et de l’adaptation commune à la mondialisation. Vues en parallèle et en conjonction, les trajectoires apparaissent sous un jour nouveau.
Le défi des communs et des ressources partagées pour le développement d’une économie collaborative digitale – 2 décembre 2016
Présenté par Louis Martin est professeur au Département d’informatique de l’UQAM depuis 1983, directeur des programmes de deuxième cycle en génie logiciel.
Les changements technologiques vont plus vite que notre capacité à analyser leurs impacts. Cela est particulièrement vrai pour l’économie collective. L’appropriation des technologies est un incontournable si nous voulons remplir notre mission et influer sur leur utilisation.
La transition écologique au Québec: simple discours ou réelle transformation? – 7 octobre 2016
Présenté par, René Audet, sociologue de l’environnement, professeur au Département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale de l’ESG et Directeur intérimaire de l’institut des sciences de l’environnement.
Au Québec comme ailleurs en Occident, les débats environnementaux ont récemment pris une nouvelle inflexion avec l’émergence de la notion de transition. Celle-ci apparaît aujourd’hui dans les discours de l’économie verte ou « sobre en carbone », dans celui de la « transition juste », dans le débat sur l’avenir énergétique ou encore à travers les multiples « initiatives de transition » menées localement par des collectifs citoyens. Dès lors, une série de questions se posent quant aux réels changements que cela entraine: La transition apporte-t-elle quelque chose de plus que le développement durable? Les pratiques des acteurs socioéconomiques « en transition » sont-elles réellement en train de changer, et de quelles manières? Quelles perspectives cette notion offre-t-elle sur les défis québécois en matière d’énergie et d’environnement? Ce séminaire abordera ces questions en brossant un portrait large du discours de la transition écologique au Québec, issu de travaux de recherche menés depuis 2012.
Comment se mesure le poids de l’économie sociale ? Quels sont les enjeux de cette mesure? – 22 avril 2016
Présenté par Marie J. Bouchard, professeure à l’UQAM et Damien Rousselière, Agrocampus Ouest, France et UQAM
Mesurer un phénomène contribue à le faire reconnaître. La manière de le mesurer dépend de la définition qu’on en donne mais elle contribue aussi en retour à stabiliser cette définition. Diverses méthodologies peuvent être employées pour dresser un portrait de l’économie sociale. Chacune comporte des avantages et des limites mais toutes doivent à tout le moins établir le périmètre à observer, classer les éléments qui le composent et déterminer la meilleure mesure de leur contribution. Des arbitrages doivent être faits entre une représentation du caractère hybride de l’économie sociale et une mesure quantifiable de son poids dans l’économie, entre une correspondance fine aux réalités nationales et la comparabilité avec les autres pays, et, dans tous les cas, entre la qualité et le prix de la mesure.
Au moment où l’Institut de la statistique du Québec s’apprête à dresser un portrait de l’économie sociale québécoise, ce séminaire présente une réflexion développée par un groupe de recherche du Ciriec International et livre les principaux résultats de l’ouvrage The Weight of the Social Economy, An International Perspective, publié chez Peter Lang à la fin de 2015.
Démutualisation des coopératives et des mutuelles : être attentif aux bons indicateurs! – 26 février 2016
Présenté par Jean-Pierre Girard, chargé de cours à l’UQAM
Coopératives et mutuelles Canada a récemment publié un rapport sur la démutualisation des coopératives et des mutuelles dirigé par Murray Fulton et Jean-Pierre Girard. Le but de ce rapport est d’examiner les pressions qui s’exercent et incitent à la démutualisation et de démontrer que ces pressions sont notamment liées à des aspects relatifs à la gouvernance. Le rapport conclut que la démutualisation, si elle se produit, n’est pas le résultat d’un seul facteur. En fait, la démutualisation prend forme lorsque la coopérative éprouve des problèmes à divers niveaux, par exemple sur le plan financier, en terme d’engagement des membres et surtout en matière de gouvernance. En somme, la démutualisation est symptomatique d’une coopérative où peu d’attention a été portée aux dimensions clés de son succès.
Cliquez sur l’image pour accéder au Rapport sur la démutualisation
Inégalités: les fragiles assises du nouveau modèle québécois – 2 décembre 2015
Présenté par Alain Noël, professeur de science politique à l’Un. de Montréal.
Les politiques publiques québécoises ont été substantiellement renouvelées dans les années qui ont suivi le référendum de 1995, si bien que l’on peut parler d’un nouveau modèle québécois. Dans l’ensemble, ce modèle a bien fonctionné, et il a permis au Québec de résister relativement bien à la montée des inégalités qui a caractérisé le Canada et la plupart des pays de l’OCDE à partir du milieu des années 1990. Mais les assises de ce nouveau modèle restent fragiles. D’abord, elles demeurent peu profondes et laissent en situation précaire une partie importante de la population. Ensuite, ces assises sont installées en terrain défavorable, puisque le Canada n’évolue pas dans la même direction. Enfin, elles sont mal reconnues par nos élites politiques, et risquent d’être défaites avec le temps, sciemment ou par négligence.
Le séminaire portait sur l’ouvrage: Social-démocratie 2.0 : Le Québec face aux pays scandinaves – 30 septembre 2015
Présenté par Stéphane Paquin, professeur à l’École nationale d’administration publique.
L’objectif de cette communication est de comparer les réformes de l’État au Québec et dans les pays nordiques (Suède, Finlande et Danemark) sur plusieurs indicateurs économiques et sociaux afin de comprendre ce qui fait le succès de pays scandinaves et comment le Québec se compare à ces pays. On affirme souvent que le Québec est une terre sociale-démocrate en Amérique du Nord, qu’il est plus syndiqué, plus taxé et qu’il offre à ces citoyens plus de services publics. Il est ainsi très intéressant de comprendre où on se situe face aux pays de référence en la matière et ce que le Québec peut apprendre de ces derniers.